Centrales électriques à charbon : «Bargny est ironiquement victime de la richesse de son sous sol »
Située à 35 kilomètres de la capitale du Sénégal, la ville de Bargny risque d’abriter deux centrales électriques à charbon malgré l’opposition des populations. D’ailleurs le collectif qui porte ce combat est actuellement à Saly, pour deux jours de renforcement de capacité. Cet atelier qui a démarré ce 08 décembre 2014, est l’occasion pour les communautés affectées de rendre plus efficace, la lutte contre l’installation des centrales à charbon de l’entreprise suédoise Nykomb Synergetics Development AB et celle coréenne Kepko.
Fortement opposée à ce projet controversé de l’état du Sénégal, la communauté locale, sous l’égide de l’association environnementale Takkom Jerry, est plus que déterminée à stopper ce projet qualifié de « mensonge d’état. Quand le directeur de la Senelec nous parle de centrale de Sendou à la télé. C’est vraiment dommage quand le DG de la Senelec nous parle de la collectivité locale de Miname alors que Minam est un quartier de Bargny. Et en plus, ils disent qu’ils vont financer les femmes du site de transformation situé à quelques mètres. Comment peut-on faire de l’alimentation à coté d’une centrale à charbon , c’est impossible» fustige Daouda Lary Gueye, qui a d’ailleurs rappelé que même l’ancien Maire était contre ce projet cautionné par Abdoulaye Wade, ancien Président du Sénégal.
Soucieux de l’impact négatif de ce projet, le Président de l’association environnementale Takkom Jerry déduit que Bargny est « ironiquement victime de la richesse de son sous sol. Avec les carrières de la sococim, on a plus où cultiver. Bargny est le deuxième site le plus agressé par l’érosion côtière, donc parmi les zones le plus vulnérables . Et au finish, on veut nous imposer deux centrales à charbon ».