La valorisation des déchets, une alternative pour lutter contre l’insalubrité à Rufisque
Ayant ravi la palme à Kaolack en matière d’insalubrité, comme disait un confrère, la ville de Rufisque est toujours à la quête d’un mieux-être. Les équipes municipales qui se sont succédées à la tête de cette institution, ont tenté mille et une solutions mais en vain. Pour apporter une réponse concrète aux besoins des collectivités locales de la vieille ville, la Fondation sococim (Cimenterie de Rufisque) a mis en place une filière complète de gestion des déchets.
Mise en œuvre par le Groupe SENGHOR (entreprise spécialisée dans la conception et le développement de projet à fort impacts environnementaux) depuis décembre 2014, cette initiative appelée « Rufisque Marché Propre » se fonde sur trois axes principaux :
- Le service : une équipe de nettoyage et de collecte des déchets au service des populations (Commerçants et clients)
- La participation : la nécessaire participation des bénéficiaires pour assurer le succès de l’opération.
- La valorisation : la pérennité du système assurée par la valorisation des déchets collectés.
Parmi ces trois points, rien n’est nouveau dans cette ville à part le dernier. Du nettoyage à la collecte, en passant par la participation des populations, toutes les méthodes ont mises en œuvre même si elles paraissent souvent inefficaces. Ayant eu échos d’une nouvelle approche dans la gestion des déchets, j’ai pas hésité à sauter sur la première occasion pour voir à quoi cela ressemble. Car si on parvient à valoriser les déchets, Rufisque en gagnera beaucoup vu la quantité déchets versés dans ses artères par jour.
Même si on lui reproche souvent le non-respect des RSE (responsabilité sociétale des entreprises ), la sococim à travers sa fondation, tente d’inspirer les collectivités locales pour la sauvegarde de l’environnement.
Le programme Rufisque Marché Propre « constitue le soubassement essentiel au développement d’une économie circulaire, dans la mesure où le déchet ne sera plus perçu comme une nuisance mais plutôt comme une ressource à part entière » nous explique Stephan Senghor, Directeur exécutif du Groupe Senghor. Ayant participé à une matinée d’immersion organisée par la Fondation Sococim, j’ai pu voir des déchets transformés en éco-brique, en composte et autres. De là, j’ai compris l’utilité des déchets. Avec une bonne campagne de sensibilisation, les populations pourront adhérer à ce projet qui, non seulement peut rendre l’environnement de Rufisque plus propre, mais peut aussi développer une véritable économie.
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